Si vous avez lu mon dernier article, vous avez compris que j’allais vous conter mon road-trip en Gaspésie. Et on commence dès aujourd’hui avec la 1ère étape : Le lac Cascapédia. N’hésitez pas à lancer le morceau d’ambiance ci-dessus pour voyager avec moi ! Un morceau nous accompagnera à chaque étape. Maintenant que nous avons fini ce voyage, un sommaire est également disponible : Cliquez sur les puces vertes pour voir les étapes suivantes.
Point de départ : Montréal, longueur du premier trajet : 800 kilomètres. En soit ce n’est pas énorme, mais au Québec, la vitesse sur l’équivalence de nos autoroutes est limitée à 100 km/h ! Couplez ça à la monotonie des longues lignes droites mal entretenues et vous obtenez un vrai calvaire d’une poignée d’heures… Fort heureusement, en quittant l’autoroute pour la fameuse route « 132 » (ancienne voie privilégiée connectant la Gaspésie au reste du Canada) qui longe les rives du Saint-Laurent, on peut s’offrir quelques somptueux paysages. J’ai fait une pause à Sainte-Anne des Monts où j’ai pu observer la rive nord du fleuve Saint-Laurent se dérober sous un voile sombre…C’est la 1ère surprise de ce road-trip : En Gaspésie, à la fin du printemps, la nuit tombe à 18h ! L’explication est simple : Le fuseau horaire du Québec.
En France, nous n’avons pas de problème en termes de fuseaux horaire puisque nous sommes au milieu de l’un d’eux. Mais le Canada en chevauche 5… Pas facile de découper le pays par « tranche horaire », c’est ainsi que le soleil a un décalage de près d’une heure par rapport à Montréal. Comptant passer 7 jours en solitaire, je n’avais pas besoin de m’aligner sur ce fuseau, et j’ai avancé ma montre d’une heure pour rester sur mon rythme montréalais.
Je ne suis pas resté très longtemps à Sainte-Anne, car même si c’est l’une des seules villes dans les coins, il n’y a pas grand chose à voir… Je suis donc reparti pour m’enfoncer au cœur de la Gaspésie pour plusieurs jours dans l’un des parcs que je souhaitais absolument traverser : Le parc national de la Gaspésie (logique…). J’ai vite compris que je n’irais pas bien loin en voiture vu les sentiers de terre battue qui s’annonçaient pentus, j’ai donc sorti mon sac à dos et je suis parti à la recherche d’un coin pour dormir.
J’ai découvert le lac Cascapédia après une heure de marche, que j’ai longé jusqu’à une presque-île où j’ai posé mon campement. J’y ai également installé mon trépied et mon appareil photo pour lancer ma première timelapse du voyage. Outre les fientes d’ours et d’orignaux qui jonchaient le sol, j’ai fait une curieuse rencontre…
Alors que j’essayais de me réchauffer les pieds tant bien que mal dans ma tente, j’ai entendu de grands « PLOUF! » dehors. Quand on est seul perdu dans les montagnes au milieu du territoire des ours et orignaux, on est pas très rassuré avec ce genre de bruits. J’avais beau avoir hissé toutes mes provisions à une 20ène de mètres du campement pour éviter d’attirer toute la faune sauvage du coin, je n’étais pas à l’abri d’une rencontre imprévue. Je suis sorti voir et me suis retrouvé face à 3 castors qui s’amusaient à faire des plongeons devant mon appareil photo ! J’ai supposé que le bruit répétitif fait par le déclencheur les avait attiré. Le matin, je me suis rendu compte que je m’étais installé à proximité de leur hutte.
Avant de clore cet article, il est important de vous préciser que le camping sauvage est interdit au sein des parcs nationaux en Amérique du Nord, ma nuit près du lac Cascapédia a été la seule de ce genre, j’ai bien sûr veillé à ne pas dégrader les lieux et en ai profité pour récupérer tous les détritus sur lesquels je suis tombé pendant ma randonnée.
C’est tout pour cette étape ! La semaine prochaine, nous nous enfoncerons plus encore au sein des monts gaspésiens pour de nouvelles rencontres avec d’autres espèces de faune canadienne, moins joueuses, mais plus majestueuses…
*Nom du morceau : Secunda, issu de l’OST du jeu vidéo The Elder Scrolls V : Skyrim et composé par Jeremy Soule.