Je retourne dans mes souvenirs québécois pour vous emmener en Gaspésie, péninsule sur laquelle a accosté Jacques Cartier, le célèbre explorateur qui découvrit la région du Québec au XVIème siècle.

C’est en juillet dernier que je décide de partir seul pour découvrir les terres gaspésiennes. En tout, ce sont 2300 km de routes sillonnées, 7 jours de voyage, 9 étapes et d’innombrables paysages et rencontres fantastiques. Chaque semaine sur ce blog à partir de cet article, je vous ferai découvrir chacune de ces étapes. J’essaierai aussi de vous partager diverses anecdotes que j’ai glané ça et là durant mon voyage, qu’elles soient d’ordre historique, géographique ou encore sur la faune.

Avant que nous entamions cette série d’articles autour de ce road-trip, il faut que je vous donne certaines précisions importantes sur quelques préjugés tenaces :

  1. Voyager, c’est que pour les riches : Quand on est étudiant, qu’on vient d’une famille aux revenus très (très) modestes et qu’on est honnêtes, on peut quand même organiser ce genre de voyage sans pour autant se ruiner. Il suffit de se serrer la ceinture pendant plusieurs mois (refuser des soirées, marcher plutôt que de prendre la voiture ou même les transports en commun, ne rien s’acheter de superflus, ne prendre que des produits de premier prix…), quand on veut, on peut !
  2. Il faut du temps libre pour s’évader : On ne peut pas dire que ce cliché soit totalement faux, ceci dit, même avec un travail on peut voyager. La preuve, au festival montréalais où je travaillais, je n’avais le droit à aucun congé. Il me suffisait alors de travailler les jours fériés, de faire un maximum d’heures supp’ et d’avoir un certain sens de la négociation pour libérer 5 jours de travail.
  3. C’est plus simple de partir quand on est seul : Là encore, vous avez en partie raison, mais être en couple ou avoir des enfants n’empêche en rien quelqu’un qui veut vraiment voyager de le faire. Pour moi sur cet aspect c’était quand même plus simple, aucune attache particulière ne me retenait, ni copine, ni enfant (fort heureusement…). Mais beaucoup savent concilier les deux, et si vous avez bien choisi votre partenaire, elle est censée pouvoir suivre votre envie d’évasion
Le rocher Percé
Le rocher Percé : L’une des étapes clés de ce road-trip

Maintenant que la mise au point est faite, je vais vous prouver que même avec un budget serré, on peut partir facilement :

  • La location d’une voiture = 500$ (~330€)
    C’est le plus cher, mais indispensable pour pouvoir être vraiment libre de ses mouvements. A quoi ça sert d’organiser un road-trip si on est en permanence obligé de regarder l’heure pour savoir quand est notre prochain train ou covoit’ ? Certes, la technique du « pouceux » (auto-stop québécois) a son charme, mais elle limite quand même énormément les désirs d’évasion spontanés…
  • L’essence = ~300$ (~190€)
    Incontournable également, il suffit de trouver les stations reculées dans certains bourgs québécois et vous pourrez faire quelques petites économies
  • La nourriture = 80$ (~50€)
    En m’achetant de quoi faire une 12ène de gros sandwichs, j’avais de quoi manger pour 6 jours, et quelques gâteaux pour les matins. Vous verrez dans un prochain article que j’ai eu un coup de pouce de quelques voyageurs à ce niveau là… Mais même sans ça, c’est jouable, ne soyez pas trop exigeants ! En revanche achetez-vous de quoi conserver vos mets, ne faites pas comme moi. Car l’avocat, au bout de 12 jours, même enfouit sous du pain, de la salade et des tomates, ça a un goût un peu bizarre quand c’est pas frais…
  • Le logement = 0$ (0€)
    Une tente, un sac de couchage et let’s go ! Bon j’ai triché à de nombreuses reprises là aussi, puisque j’ai parfois eu la flemme d’installer ma tente et je suis souvent revenu dormir dans ma voiture bien au chaud, ou même dans un refuge laissé à l’abandon. C’est qu’il fait froid les nuits en Gaspésie, mieux vaut se couvrir…
  • Les loisirs = ~50$ (~30€)
    Bon alors là, ce que je vais vous dire n’est pas bien du tout : J’ai fraudé la plupart des parcs nationaux (car oui, les parcs sont payants en Amérique). L’entrée n’est pas excessivement chère mais ayant randonné dans des parcs les 3/4 du temps, ça m’aurait fait un budget assez gros au final. Et puis je me suis fait pardonné en aidant un garde forestier, je vous en reparlerai. A part les parcs, je me suis octroyé quelques gourmandises (pour pouvoir profiter du wifi dans certains bars et me reconnecter au reste du monde), et c’est tout ! Quand on part au beau milieu de la nature, on ne croise pas beaucoup de centres commerciaux où on peut faire chauffer la carte bleue…

Total = 930$ (~600€)

Alors oui, à première vue, ça peut faire cher. Sauf qu’au nombre d’activités faites à ce prix, on se rend vite compte que c’est pas grand chose.

Maintenant, voyons ensemble le circuit que je vais vous faire suivre durant les semaines à venir :

Trajet en Gaspésie
Chaque étape indiquée fera l’objet d’un article chaque semaine

La semaine prochaine donc, nous commencerons notre périple par Sainte-Anne des Monts et le lac Cascapédia dans le parc de la Gaspésie. Par la suite, nous passerons par les différents monts que j’ai gravi dans ce parc, le cap Bon-Ami, Sandy Beach, Percé, l’Anse Blondel, Carleton, le parc du Bic et enfin la ville de Québec.

A très vite donc !

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