Tri Yann… Ou le groupe français avec la plus grande longévité : 44 ans de carrière. Et rien que ça, c’est déjà très fort. Alors évidemment, quand en plus c’est votre groupe de musique préféré, vous arrivez au concert comme un enfant avec des étoiles plein les yeux.
Quand on débarque au milieu des spectateurs, il n’y a aucune surprise à voir s’agiter des drapeaux bretons (OUI, Nantes, C’EST breton). Des milliers de personnes, toutes générations confondues, se mettent à fredonner « Je m’en vas » en cœur, et la magie opère. En parlant de magie, je ne sais pas si la voix puissante des trois Jean de Nantes a créé un microclimat sur l’île d’Oléron ce soir là, ou si c’est la chaleur humaine qui a fait fuir les nuages, mais l’orage a grondé et tourné autour de nous toute la soirée, sans jamais nous interrompre. Peut-être que la légendaire pluie bretonne n’a pas osé gâcher le spectacle de ses plus grands ambassadeurs.
Le plus impressionnant, c’est l’énergie que le groupe a encore, qui est bien plus grande que celle d’artistes plus jeunes… Et pourtant, certains membres du groupe approchent les 70 ans ! La diversité des instruments maîtrisés par Tri Yann est un autre aspect qui emmène les spectateurs au fil des légendes et anecdotes sordides contées par Jean-Louis Jossic, le leader charismatique du groupe.
Après 3 ou 4 rappels, la pluie est tombée d’un coup, faisant fuir les milliers de spectateurs. Une poignée est cependant restée dans l’espoir de pouvoir échanger quelques mots avec Tri Yann. Evidemment, j’en faisais partie. Non sans difficulté, je me suis faufilé jusqu’à leur tente pour les rencontrer, puisque la pluie les a retranché dans leurs loges. En attendant leur nouvel album « Légendes » qui sortira début 2016, allez donc piocher quelques perles dans leur discographie, et si vous décidez de tout écouter, gardez-vous un mois de libre…