Fin septembre, j’ai eu la chance de découvrir la nouvelle pièce de François Morel, un artiste que j’apprécie tout particulièrement. On l’a tous connu dans un registre plus… potache, avec les Deschiens. Et pour un fan de Kaamelott tel que moi, impossible d’oublier son personnage de paysan relativement limité. Mais il a désormais délaissé les chemises mal coupées et ses lunettes en cul de bouteille pour se mettre dans la peau d’un petit parisien contant son enfance chez ses grands-parents : Hyacinthe et Rose.
Si le contraste entre les caractères de ces deux protagonistes amènent le spectateur à découvrir des situations hilarantes tant le décalage entre le grand-père « coco » et la grand-mère « catho » est énorme, on retiendra surtout la douceur que distille François Morel tout au long du spectacle. On en ressort le cœur léger, et le regard qu’il porte sur l’enfance nous transporte tous, même un petit jeune comme moi y ressentent une certaine mélancolie. C’est d’ailleurs très étrange et difficile à expliquer, mais cette période m’a paru très lointaine. La façon qu’a François Morel de nous ramener dans le passé est tellement immersive qu’on se surprend par moments à s’imaginer à sa place.
Et ce sentiment est accentué grâce au talent du musicien qui l’accompagne sur scène, Antoine Sahler. Un touche-à-tout qui apporte de nouvelles couleurs au tableau que nous peint François Morel, s’il en fallait encore. Pas la peine de développer plus… Grand coup de cœur pour ce chef-d’oeuvre tout en poésie. Bien que derrière l’Exoconférence (dont on parlera forcément un jour !) d’Alexandre Astier, Hyacinthe et Rose est dans mon top 5 des pièces de théâtre. Quel dommage que ses œuvres ne soient pas plus populaires. François Morel reste un artiste méconnu, particulièrement pour les jeunes de mon age.