Quand on vous dit « New-York », vous pensez automatiquement à la ville éponyme jonchée de gratte-ciels, où l’urbanisme domine. Mais si nous nous attardions sur des coins plus ruraux de cet Etat du Nord-Est des Etats-Unis ?
Situées dans le prolongement des montagnes des Appalaches (dont nous reparlerons), la région au nord de New-York , les Adirondacks, était autrefois recouverte par le glacier laurentien, ce qui explique la présence de nombreux lacs, lissant lentement ce paysage impressionnant. C’est dans cette région que j’ai fait ma dernière excursion nord-américaine avant de reprendre l’avion pour Paris. Le hasard a fait que je retourne dans le même Etat que pour ma première excursion américaine 4 mois plus tôt, puisque j’ai visité la ville de New-York avant même d’avoir vraiment posé mes bagages à Montréal.
J’ai fait de nombreuses randonnées, que ce soit en France ou au Canada, mais celle-ci était différente. J’ai vu une publication sur un groupe Facebook de sorties pour les montréalais d’un randonneur proposant une excursion dans ces massifs montagneux de New-York sur une journée, avide de profiter un maximum de mes derniers instants de l’autre côté de l’Atlantique, j’ai eu envie de repartir. Seulement, j’ai l’habitude de randonner seul, et nous allions partir entre inconnus. Ce n’est pas ça qui me dérangeait, au contraire, mais j’avais peur de ne pas avoir le même niveau de marche que les autres, de trop vouloir m’arrêter pour profiter de la vue, ou de ne pas être assez bavard. Au final cette proposition a eu du succès et nous nous sommes retrouvés à refuser de nombreuses personnes, pour au final partir à 8 dans 2 voitures, et personne ne se connaissait !
Pour revenir sur la randonnée en elle-même, nous avons gravi (voir même escaladé sur la fin) le mont Algonquin (1559m) à travers un sentier classé « Difficile » de 13 km. Je ne vous cache pas que certains étaient des férus de marche et menaient la troupe jusqu’au sommet ! Mais d’un point de vue moins sportif, j’ai retiré une certaine fierté à expliquer plusieurs aspects d’une randonnée aux autres, que ce soit pour la lecture du paysage, ou pour expliquer comment réagir face à un ours… Nous avons randonné du matin jusqu’au soir pour finir la journée dans un super resto à proximité de la frontière New-York / Québec.
Si vous aimez partir à l’aventure, je vous conseille vraiment de tenter des excursions avec des inconnus. L’expérience que j’ai vécu dans l’Etat de New-York est vraiment géniale, et je ne pense pas que vous tombiez souvent sur de mauvaises personnes, car vous avez déjà un intérêt commun si vous proposez ce genre de sorties : La fibre sociale et le goût du voyage et de la découverte. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est mieux qu’une randonnée entre amis ou en solitaire, car c’est incomparable !