C’est à l’opposé de Tignes et de la Grande Sassière que nous nous rendons cette fois-ci, après avoir basculé dans la Vallée des Glaciers, loin au nord de Bourg-Saint-Maurice. Plus précisément au pied de l’Aiguille des Glaciers qui épouse le légendaire Mont-Blanc, très près à vol d’oiseau et pourtant impossible à observer depuis la vallée, tant l’Aiguille qui le cache est imposante (3 816 mètres). Cette aiguille est d’ailleurs le sommet le plus haut de la commune de Bourg, et symbolise la frontière entre la Savoie, l’Italie et la Haute-Savoie. Dans la Vallée des Glaciers, nous sommes à la fois proches de tout, et pourtant les distances semblent démesurées, le tout étant renforcé par un très fort sentiment de solitude et de sécurité.
J’ai eu un vrai coup de cœur pour la Vallée des Glaciers, un lieu qui n’est accessible qu’une fois que la neige se décide à quitter la région, par une petite route se faufilant depuis la vallée de la Tarentaise. La sensation que j’ai eu la première fois que je me suis rendu là bas n’a pas trouvé son pareil dans les autres sites des Alpes que j’ai exploré. Cette sensation d’avoir découvert un coin magique, caché de tous, c’est quelque chose d’unique qu’il faut vraiment vivre au moins une fois. Je l’ai pour ma part vécu à plusieurs reprises quand je visitais le Parc national de la Gaspésie, notamment lorsque j’ai rencontré les orignaux du Mont Ernest-Laforce, mais la Vallée des Glaciers a été le seul équivalent français.
C’est équipé de l’un des objectifs (ils ont servi sur des tournages de films s’il vous plait) prêtés par mon patron que j’ai capturé ces nuages qui embrassaient les montagnes enclavant la vallée :